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Libération

DSK et Cambadélis pris à partie dans le XIXe

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A Paris, le tandem a été interpellé sur la sécurité par les habitants du quartier.
publié le 1er juin 2002 à 23h47

L'air penaud, Dominique Strauss-Kahn baisse les yeux : «Mais si on écoute les gens très sérieusement maintenant, croyez-moi...» Hier midi, place des Fêtes, dans le XIXe arrondissement de Paris, l'ancien ministre des Finances fait assaut d'humilité pour tenter d'apaiser la même complainte sécuritaire, serinée d'un bout à l'autre du marché qu'il arpente au côté de son ami Jean-Christophe Cambadélis, député sortant PS du lieu et candidat à sa réélection. «Les gens en ont ras-le-bol de l'insécurité, c'est pour ça qu'ils ont voté comme ça à la présidentielle. Et comme vous n'écoutez pas...», grogne son interlocuteur. «On a compris, je vous assure.»

La présence de DSK au pied des tours de ce quartier populaire de l'est parisien attire. On vient se faire photographier avec lui, une tablée de vieilles dames lui lance : «Et bonjour à vot'dame !» Mais, passé le premier moment d'étonnement, la quasi-totalité des badauds rencontrés le harcèlent de leurs angoisses sécuritaires. Certains violemment, comme Elisabeth qui hurle à quelques mètres du cortège : «Les socialistes viennent se pavaner jusqu'ici alors qu'ils ne font rien pour nous protéger. C'est un scandale ! Tous les jours, on se fait agresser à la sortie du Monoprix.» «Des femmes se font traîner par les cheveux sur le trottoir !», renchérit une vieille dame. Le tandem DSK-Cambadélis fait la sourde oreille.

Un peu plus loin, à l'entrée de sa boutique, la vendeuse de vêtements est plus aimable : «Mais faut que ça change, regardez, j