Menu
Libération

Raffarin: une campagne qui ne dit pas son nom

Article réservé aux abonnés
En Alsace, il prône des initiatives contre l'échec social inspirées du programme Chirac.
publié le 1er juin 2002 à 23h47

Cernay (Haut-Rhin)

envoyée spéciale

Vendredi, Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, était à Cernay (Haut-Rhin), pour parler lutte contre la précarité et l'exclusion. Derrière lui, il y avait un monsieur à lunettes qui ne le quittait pas d'une semelle. C'était Jean-Pierre Baeumler, député (PS) de la circonscription et candidat à sa propre succession. Et, à côté du chef du gouvernement, il y avait un monsieur ceint d'une écharpe tricolore, Michel Sordi, maire (RPR) de Cernay et candidat UMP à la succession de Jean-Pierre Baeumler. Il en va ainsi des déplacements de Premier ministre en pleine campagne législative : mi-déplacement officiel avec le protocole républicain, mi-réunion de soutien électorale avec les amis qu'on encourage sans en avoir trop l'air.

Droit d'asile. Du coup, le discours sur l'exclusion prononcé vendredi ressemblait étrangement au programme de Jacques Chirac. Raffarin, accompagné de Dominique Versini, sa secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, était venu inaugurer les locaux (ouverts depuis six mois) des Ateliers Saint-André, une association d'accompagnement et d'insertion professionnelle de personnes handicapées. Il en a donc profité pour mettre en avant cinq «initiatives» pour en finir avec la précarité et l'exclusion, ce «véritable échec social» : plus de décentralisation (avec une réforme constitutionnelle avant la fin 2002) ; mesures en faveur des jeunes (baisse des charges et formation en alternance) ; réforme de la procédure