Menu
Libération

Dominati se sauve dans le XVIe

Article réservé aux abonnés
Candidat de l'UMP, il quitte le IIIe arrondissement et se présente face au sortant DL.
publié le 3 juin 2002 à 23h48

Il dit qu'«en politique il n'est pas inutile d'avoir un comportement moral», qu'il «n'aime pas les élus qui changent de circonscription et abandonnent leurs anciens électeurs». Il raconte que depuis quelque temps Laurent Dominati «tournait autour» de son fief et qu'il ne «trouvait pas cela très raisonnable». Gilbert Gantier, 77 ans, député (DL) sortant de la 15e circonscription de Paris (le nord du XVIe arrondissement), élu à l'Assemblée nationale depuis 1975, tient ce soir-là sa première réunion de campagne devant une quarantaine de personnes, dont le maire de l'arrondissement, Pierre-Christian Taittinger, venu lui apporter son soutien. Bien sûr, dans ce quartier aisé de la capitale, les questions relatives à l'impôt sur la fortune fusent. «Avez vous voté le déplafonnement de l'ISF décidé par le gouvernement Juppé ?» interroge suspicieux un homme, la cinquantaine. Grand ciel «non», répond Gantier. Mais surtout il est longuement question de la candidature de Laurent Dominati qui semble avoir surpris plus d'un électeur. «Pourquoi se présente-t-il ici, pourquoi ce parachutage contre vous ?»

Disgrâce. Gilbert Gantier narre par le menu comment l'investiture de l'UMP promise lui a échappé au dernier moment. Manifestement, l'affaire a été tranchée à l'Elysée. Il rapporte avoir appris sa disgrâce par téléphone. A l'autre bout du fil, Jérôme Monod, le conseiller politique de Jacques Chirac : «Il faut vous retirer car nous allons investir monsieur Dominati.» Réponse du recalé : «Je m