Tours (Indre-et-Loire), envoyé spécial.
Effet ministre ou effet affaires ? A cette question, Renaud Donnedieu de Vabres (UDF) affiche une mine contrite de vieux comédien. Le nouveau ministre délégué aux Affaires européennes prend la tête de tous ces hommes de pouvoir, de gauche comme de droite, qui, un jour, ont joué les porteurs de valises de cash pour leur parti. Comme eux, il a été rattrapé par la justice et peine à assumer son geste. Se dérobe lorsqu'on l'interroge sur le sujet. Explique qu'il souffre. Promet qu'un jour, il parlera, dira sa «vérité». Reprend de l'assurance pour prévenir qu'il n'a «pas de leçons à recevoir». Et ajoute sa touche personnelle : «Moi, je travaille.»
Hypothèque. Dans le document de campagne qu'il dis tribue dans les rues de Tours (1re circonscription de l'Indre-et-Loire), Renaud Donnedieu de Vabres prend «25 engagements pour la France». Le premier propose d'«assurer l'impunité zéro en sanctionnant rapidement et efficacement tout crime et tout délit». Depuis 1998, cet ancien bras droit de François Léotard est mis en examen pour «blanchiment» et «infraction à la législation sur les partis politiques». La semaine dernière, «RDV», comme l'appellent ses proches, a vu rejeter son pourvoi en cassation dans une affaire où il lui est reproché d'avoir apporté, en 1996, 5 millions de francs en liquide à une banque italienne pour cautionner un prêt destiné à financer l'achat du siège du Parti républicain. Si la procé dure va à son terme, RDV pourrait dans