Béarn envoyé spécial

Un chassé-croisé. Avec un croisé anti-UMP : François Bayrou, le président de l'UDF. Et un chasseur à son compte : Jean Saint-Josse, le patron de Chasse pêche nature traditions (CPNT). D'ici le 9 juin, ces deux candidats «béarnais» ont un même intérêt : faire croire que l'enjeu dans cette deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques se résume à leur duel d'anciens prétendants à l'Elysée. Pour mieux marginaliser le troisième larron de la bagarre : le socialiste Georges Labazée. François Bayrou sait pourtant que ce dernier est son principal adversaire. Le 21 avril, Lionel Jospin est arrivé en deuxième position dans la circonscription, devant Jacques Chirac, loin devant le leader de CPNT. Et quand il fait semblant de douter de sa victoire, François Bayrou mentionne «l'inconnue du score de Georges Labazée». Jean Saint-Josse, de son côté, a compris que ce vrai faux tête-à-tête avec le patron de l'UDF braque les projecteurs sur sa campagne.

Diesel. Vendredi après-midi, le chassé-croisé, c'était Maucor puis Saint-Castin pour Bayrou. Saint-Castin puis Maucor pour Saint-Josse. A quelques heures d'intervalle. Avec chacun son style. A Maucor, à l'heure du café de 15 h 30, François Bayrou a du mal à relancer son diesel. Il a coupé le moteur pendant une heure et demie pour déjeuner devant le match France-Sénégal. Il vante pour démarrer les mérites de ces «cercles citoyens», des réunions où il ne fait «pas de discours», mais où «tous ceux qui le veulent prennent la