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Libération

Les vieux démons de la droite varoise

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Favorite, elle se divise sur les querelles de personnes et le «Front républicain».
publié le 5 juin 2002 à 23h49

La gauche varoise est cernée. Elle a trois députés à sauver sur les sept que compte le département. Combien survivront ? «On peut se retrouver dans la situation de 1988 à 1997, sans député, reconnaît Robert Alfonsi, secrétaire fédéral du PS. Ici, vu comment Pasqua a redécoupé, c'est toujours plus dur pour la gauche, même quand les vents sont porteurs. Alors là...» Guy Menut (6e, Brignoles), Odette Casanova (1re, Toulon) et Robert Gaïa (2e, Toulon) sentent donc siffler le vent du boulet. A l'apogée du FN, conquérant la mairie de Toulon en 1995 puis envoyant à l'Assemblée deux ans plus tard le seul député FN de France (Jean-Marie Le Chevallier, rapidement invalidé), la droite était au plus bas et la gauche, grâce à un front républicain, l'a supplantée dans les deux circonscriptions toulonnaises. Mais, en gagnant la mairie de Toulon l'an passé, Hubert Falco (DL) a rendu la fierté à son camp.

«Bon sens et raison.» La droite entend reprendre de l'air, dans ce département qu'elle considère comme sien, mais l'éventualité d'un grand chelem réveille ses vieux travers. D'abord, elle adore se bouffer le nez. Petites crasses entre amis, grandes bisbilles entre ennemis font se multiplier les primaires. Et rôde le spectre d'une collusion avec l'extrême droite. Le patron du RPR départemental, Georges Ginesta, maire de Saint-Raphaël et candidat dans la 5e, s'est dit, le 22 mai, opposé au «front républicain» : il maintiendra ses candidats au deuxième tour, quoi qu'il advienne