Marseille
de notre correspondant
Parachuté à Marseille, le responsable vert affronte la machine RPR locale. Son objectif : accéder au second tour.
Pour venir à Marseille, Jean-Luc Bennahmias, 47 ans, a changé. De lunettes de soleil. «On m'a dit que les autres faisaient trop "mafia qui débarque"», dit-il. Alors il est allé s'en acheter à Auchan. Il circule à travers la 5e circonscription dans une Renault rouge un peu pourrie : la voiture de son suppléant, Christophe Madrolle, chez qui il dort. Le matin, quand Madrolle le tire du lit, Bennahmias soulève une paupière : «Quel jour on est ? Lundi. Ah, lundi, c'est l'Italie.» Rapport au foot : lundi, l'Italie jouait. Bennahmias, le foot, ça le rend fou. Il téléphone tous les jours à Cohn-Bendit. Pas pour causer politique. «Il lui lit l'Equipe», soupire Madrolle.
«Titillé». Le foot, Bennahmias y a joué récemment avec... Muselier. Un match à Paris, journalistes contre politiques. Bennahmias, arrière droit, a fait trois montées, on ne lui a pas donné le ballon. «Au milieu, y avait que des mecs de droite. Ils se passaient le ballon entre eux.» Muselier était milieu. De Bennahmias, il dit : «Je ne me souviens pas de ses qua lités techniques.» Les deux gaillards se retrouvent désormais à Marseille. Bennahmias a proposé une nouvelle partie de ballon. Muselier a refusé. Fini de rigoler.
Parce que là, c'est de la politique. Bennahmias le Vert en faisait à Bondy, Seine-Saint-Denis. Galant homme, il a laissé sa place de candidat à Elisabeth G