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Libération

Raffarin à droite toute à Marseille

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publié le 7 juin 2002 à 23h51

Les bateleurs de l'UMP sont venus hier soir en meeting à Marseille porter leur bonne parole devant plus de 2 000 militants ravis. Il y avait la doublette Raffarin-Sarkozy, à savoir le bon et la brute. Côté Premier ministre, discours humble et modeste : «Nous sommes des serviteurs, rassemblés pour agir, libérer les énergies, des pragmatiques, pas une équipe sûre d'elle-même et dominatrice», clame-t-il. Le ministre de l'Intérieur piocherait plutôt ses références dans Rambo. Discours de droite dure, souvent démago, populiste, ultrasécuritaire. Nicolas Sarkozy jure qu'il n'y aura «pas d'alliance, pas d'accord, mais un combat frontal avec le Front national». Mais il veut s'adresser à ces 5,5 millions de Français qui ont voté extrême droite, «des hommes et des femmes exaspérés qui se tournent vers nous». Sarkozy a un discours taillé pour eux. Il décline ses valeurs, qui peuvent aussi être les leurs : «Travail, mérite, équité, effort, récompense.» Sa France, c'est celle «qui se lève tôt le matin, qui se dit qu'au bout du travail, il y aura une espérance». Alors, demande-t-il, est-ce que cette France «peut supporter la vision de délinquants dans les cités qui n'ont jamais travaillé de leur vie et conduisent des véhicules que la France qui travaille ne pourra jamais se payer »? A part ça, le duo a martelé le message essentiel : les électeurs de droite doivent suivre, dans l'urne, dimanche, l'étiquette UMP, et rien d'autre, même si «il y a beaucoup de dissidence», regrette Raffarin. Q