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Libération

Sans roi, la gauche en plein désarroi

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publié le 7 juin 2002 à 23h51

Désarçonné, sans chef, et au fond pas très désireux de gagner, l'électorat de gauche vacille. Dans le cadre de l'Observatoire des légis latives pour AOL et Libération (1), l'institut Louis Harris a posé deux questions. Un : y a-t-il un pilote à gauche ? Deux : voulez-vous qu'elle gagne les législatives ?

Réponse nette à la première question : «La gauche ne dispose d'aucune personnalité vraiment susceptible de devenir Premier ministre», estiment 45 % des personnes interrogées. Moins d'une sur trois (30 %) pense qu'il y a plusieurs candidats ayant le profil du poste. Et seuls 11 % voient «une personnalité qui s'impose vraiment comme un possible Premier ministre».

De bonne guerre. On ne s'étonnera pas de constater que 58 % des électeurs de droite se demandent qui est le chef à gauche, c'est de bonne guerre. Mais qu'encore un électeur de gauche sur trois (33 %) pense la même chose et que seulement 17 % voient quelqu'un «s'im poser vraiment» est révélateur du désarroi des supporteurs de la majorité sortante. Et quand on demande à tous ceux qui voient un leader émerger à gauche de citer un nom, seuls Dominique Strauss-Kahn (28 %) et François Hollande (18 %) sortent un peu du lot. En troisième position arrive Lionel Jospin, dont 7 % des personnes interrogées refusent encore d'admettre qu'il s'est retiré de la vie politique.

Quant à l'idée selon laquelle il serait préférable d'élire une Assemblée «politiquement proche du nouveau Président», elle est défendue par un Français sur deux (4