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Libération

A Montpellier, Frêche mitonne sa tambouille électorale

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Il doit composer avec des Verts agacés par les décisions des socialistes locaux.
publié le 12 juin 2002 à 23h55

Montpellier correspondance

Georges Frêche, le député-maire de Montpellier, a vite compris. Dès le lendemain du premier tour de la présidentielle, il avait pronostiqué la défaite de la gauche aux législatives. Dimanche soir, au vu des résultats nationaux et de ceux de la 2e circonscription où il se présente pour la seconde fois, il a affiné ses calculs. «Si je ne suis pas élu, il n'y aura pas trente députés socialistes à l'Assemblée nationale.»

En 1997, le patron des socialistes de l'Hérault avait réuni 30,8 % des voix, et Bernard Serrou, candidat de la droite, 26,7 %. Il a cette fois progressé de cinq points (35,8 %), mais Jacques Domergue, le candidat de l'UMP, en a grignoté plus de six (33,43 %). Elu député en 1973, battu en 1978 par François Delmas, à qui il avait ravi un an plus tôt la mairie de Montpellier, puis une seconde fois en 1993 pour avoir chassé sur les terres du socialiste Gérard Saumade, Georges Frêche pense cependant pouvoir écarter dimanche prochain le scénario de la défaite.

Effondrement du PC. Jacques Domergue, le médecin, «clone de Jacques Blanc», dixit le maître de la ville, a quasiment fait le plein des voix à droite, excepté les 12 % du Front National. Mais le réservoir de Frêche s'est aussi réduit. Le PC, qui faisait encore 6,45 % en 1997, s'est effondré le 9 juin à 2,21 %.

A priori. Dès dimanche soir, le patron de Montpellier a donc pris soin de faire appeler Olivier Taoumi, le candidat des Verts, qui a obtenu 5,58 % des voix. Olivier Taoumi a attendu l