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Libération

Strasbourg, mollement à droite

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La gauche craignait d'être submergée. Elle résiste.
publié le 13 juin 2002 à 23h55

Strasbourg, de notre correspondante.

Un an après avoir perdu la mairie au profit de l'UDF Fabienne Keller, la gau che strasbourgeoise résiste, sans être forcément en mesure de conserver son unique siège ­ le seul du Bas-Rhin ­ à l'Assemblée. A Strasbourg-nord, l'ancienne ministre (PS) de la Culture, Catherine Trautmann, qui a changé de circonscription, réussit à éviter le scénario de 1997 où la gauche, divisée, avait été éliminée dès le premier tour. Mais elle est devancée par le sortant, André Schneider (UMP) et ne dispose guère de réserves de voix pour le 16 juin.

A Strasbourg-centre, le tandem qui dirige la ville (Robert Grossmann, président de la communauté urbaine, et Fabienne Keller, sa suppléante), n'a pas surfé sur sa victoire de l'année précédente et devance de moins de quatre points l'ancien suppléant de Catherine Trautmann, Armand Jung (PS). Celui-ci aura néanmoins du mal à assurer une élection déjà acquise à l'arraché en 1997 (99 voix d'avance), surtout si, comme en mars 2001, les voix frontistes et MNR (9 %) se reportent massivement sur la droite.

Enfin, l'extrême droite qui, cas unique en France, présentait un candidat unique dans la 2e circonscription (Strasbourg-sud), n'a pas tiré profit de sa rarissime union. Son candidat, Robert Spieler, pourtant bien implanté, n'a réuni que 12,84 % des suffrages, loin derrière le sortant Marc Reymann (UMP) et l'ancien maire de Strasbourg, Roland Ries (PS), qui, lui aussi, maintient sans déshonneur les positions socialistes. Q