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Libération

A Béziers, le FN cible la «Chiraquie»

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L'extrême droite se maintient contre le candidat UMP. La gauche s'unit.
publié le 14 juin 2002 à 23h56

Béziers (Hérault), envoyé spécial.

Toutes les triangulaires ne se ressemblent pas. Les pointes de celle de la 6e circonscription de l'Hérault sont peut-être plus émoussées qu'ailleurs. «Ils l'ont dans l'os», résume Annette à la sortie des écoles des Amandiers. Le directeur de campagne du FN de Béziers a le langage plus châtié pour expliquer que sa candidate doit ses mauvais résultats à «l'acharnement des médias». Sur la foi des résultats du premier tour de la présidentielle, Francine Lopez-Commenge comptait passer de 8 000 voix la barre des 12,5 % des inscrits, nécessaire pour se maintenir au second tour. C'est avec 800 voix seulement qu'elle a assuré sa qualification, dimanche. Sa déception peut être grande. Jean-Marie Le Pen lui avait ouvert un boulevard dans cette circonscription des vignes et de la ville en y totalisant 30,66 % le 5 mai. Avec 21,78 % ce coup-ci, le Front national peut renoncer au chant des cigales. Mais il peut encore s'amuser de ses effets sur la vie politique biterroise. Le FN finit ainsi de diviser le camp de la droite et force au rassemblement de la gauche.

Sarrasins. La candidate d'extrême droite n'a officiellement pas renoncé à l'emporter, «avec le RPR-UMP Paul-Henri Cugnenc, c'est la chiraquie et ses corruptions qui se remettraient en place», développe Georges Escafit, son directeur de campagne. Ce dernier tâche malgré tout de comprendre les raisons de l'échec. Il recense par exemple les articles de presse qui ont pu être défavorables à sa candidate