Règlements de comptes post-processus de Matignon ou tambouille politique à la mode insulaire ? Les deux circons criptions de Corse-du-Sud bouillonnent. Jusqu'à présent, elles étaient détenues par la droite. Dans la 1re, à Ajaccio, José Rossi, député DL sortant, président de l'Assemblée de Corse et artisan du dialogue de Matignon, risque de perdre son fauteuil au profit de la gauche. Dans la 2e circonscription, celle de Sartène, le RPR Roland Francisci, seul bénéficiaire jusqu'à présent de l'étiquette UMP et ex-patron de cercles de jeux parisiens, a été éliminé dès le premier tour au profit de deux candidats de droite, le RPR Camille de Rocca-Serra et le corsiste Robert Feliciaggi, proche de Charles Pasqua. «C'est le retour de la vieille aristocratie insulaire et des affairistes», se désole le communiste Paul-Antoine Luciani, premier adjoint au maire d'Ajaccio. «Et derrière les premiers, on retrouve les seconds», ajoute un ex-nationaliste, inquiet de voir se profiler des réseaux affairistes, particulièrement intéressés par la manne touristique que représente cette région.
«Parrain». Un des principaux appuis de Camille de Rocca-Serra, héritier falot du vieux chef de clan Jean-Paul, repose sur Toussaint Canarelli, homme d'affaires et maire de Figari, dont le nom apparaît dans un dossier judiciaire lié à Jean-Gé Colonna, le juge de paix et «seul vrai parrain» du milieu corse, selon un rapport de l'Assemblée nationale. Camille de Rocca-Serra, qui a décroché seulem