Beauvais, envoyé spécial.
L'un a un nom et des cadeaux, l'autre des casseroles et des réseaux. Le premier, fils de Serge et petit-fils de Marcel, est un héritier, le second, un parvenu qui règne sur le conseil général de l'Oise conquis à la hussarde il y a dix-sept ans : Olivier Dassault (27,10 % au premier tour) et Jean-François Mancel (38,17 %), deux rescapés en passe de venger leurs défaites de 1997.
Il y a cinq ans, au lendemain de son échec face à Yves Rome (PS), Olivier Dassault a dé serté la 1re circonscription de l'Oise (Beauvais-Nord) dont il était l'élu depuis 1988 : une retraite consacrée à son dada la production de disques , à l'entreprise aéronautique familiale et à la gestion de l'hebdomadaire Valeurs actuelles.
Battu dans la 2e circonscription (Beauvais-Sud) par Béatrice Marre (PS), ancienne chef de cabinet de François Mitterrand à l'Elysée, Jean-François Mancel n'a jamais décroché. Mais il s'est, lui aussi, adonné aux affaires : une collection de mises en examen (financement politique occulte, prise illégale d'intérêts, etc.) qui lui ont valu une garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, des accusations de la chambre régionale des comptes de Picardie d'avoir fait payer des dépenses personnelles par le conseil général, et une condamnation à six mois de prison avec sursis, 20 000 francs d'amende et deux ans de privation de droits civiques, qui a fait l'objet d'une relaxe en appel, mais est encore susceptible de cassation. En sus, Mancel s'est offert