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Libération

Le pote de Chirac face au «copain de Jospin»

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Duel serré entre Serge Dassault et Manuel Valls dans l'Essonne.
publié le 14 juin 2002 à 23h56

Dassault à la chasse. Le maire RPR de Corbeil-Essonnes descend, en rafale, les marches d'un immeuble du Parc aux Lièvres. Dans cette cité populaire de la ville d'Evry, fief de son adversaire socialiste Manuel Valls, la gauche a obtenu 50 % des voix lors du premier tour. La droite a frôlé les 30 % et l'extrême droite a culminé à 16 %. L'industriel vient chercher «les voix les unes après les autres». Sur l'ensemble de la 1re circonscription de l'Essonne, abandonnée par le socialiste Jacques Guyard, il est légèrement devancé par le maire d'Evry (36,34 % contre 35,95 %). Le report mathématique des voix obtenues lors du premier tour leur donne autant de chance pour le second. Serge Dassault, l'une des plus grosses fortunes françaises, soupire : «C'est dur de gagner sa vie.»

Argumentaire. A chaque palier, les hommes du candidat UMP frappent aux portes. Peu de réponses. Lorsqu'on veut bien l'accueillir, l'héritier du célèbre avionneur débite toujours le même discours. Comme un patron s'adresserait à son employé. «Vous votez dimanche ? Si vous votez, votez pour moi. Ça ne sert à rien de voter pour Valls. L'Assemblée est à droite, il ne pourra rien faire pour vous». Aux plus politisés de son auditoire, il adresse un codicille : «Valls est le copain de Jospin. Et Jospin est fini. Moi, je suis ami de Jacques Chirac.»

Au pied de l'immeuble, sur la dalle, des minots zonent. Dassault leur fournit l'animation du jour. Un instant, l'industriel s'essaie à la discussion. Réponses rigolardes : «