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Raffarin drague le vote chasse

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Ses promesses sont en infraction avec la législation européenne.
publié le 14 juin 2002 à 23h56

La promesse reste encore floue. Mais l'annonce ne trompe personne. Après avoir multiplié les gestes depuis sa prise de fonction ­ nomination d'un «monsieur Chasse», rendez-vous avec la Fédération nationale des chasseurs (FNC) au ministère de l'Environnement, puis à Matignon ­, Jean-Pierre Raffarin a annoncé, à l'avant-veille du deuxième tour des élections législatives, un élargissement des périodes de chasse aux oiseaux migrateurs. Prudent, il s'est gardé pour l'instant de donner des dates précises, pour ne pas se mettre d'emblée en infraction avec la réglementation européenne qui s'imposera à son gouvernement comme aux précédents. Qui prévoit que la chasse ne peut être ouverte tant que les oisillons sont dépendants de leurs parents, en gros jusqu'au 1er septembre. «Ce gouvernement est aussi tenu que les autres par le droit communautaire», s'est agacé Patrick Janin, de France Nature Environnement (FNE).

Saint-Josse «vigilant». La FNC s'est évidemment réjouie hier de l'annonce du Premier ministre. Même si elle a précisé qu'«il faut attendre de connaître les nouvelles dates proposées pour savoir si nous entrons véritablement dans une ère de reconquête après cinq années de restrictions drastiques». Jean Saint-Josse, président de Chasse, Pêche, Nature, Traditions (CPNT), a qualifié la promesse de Jean-Pierre Raffarin de «bonne nouvelle». Il a néanmoins promis de rester «extrêmement vigilant à moins de trois jours du second tour des élections législatives, car personne ne connaît