Menu
Libération

A Strasbourg , une lignée de maires marris

Article réservé aux abonnés
Trautmann, Ries (PS) et le tandem Grossmann-Keller (UMP) ont été battus.
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Strasbourg, de notre correspondante.

Il y a eu plusieurs perdants, dimanche, à Strasbourg. L'ancienne ministre de la Culture Catherine Trautmann (PS) d'abord qui, dans la 3e circonscription du Bas-Rhin, est amplement devancée par le député RPR sortant, André Schneider. Un an après sa défaite aux municipales, l'ex-maire de Strasbourg n'obtient même pas la majorité dans les quartiers populaires de la capitale alsacienne, qui lui étaient pourtant restés fidèles en mars 2001.

Le scrutin a fait deux autres victimes : Robert Grossmann, RPR, président de la communauté urbaine, et Fabienne Keller, UDF, maire de la ville. Le tandem qui dirige Strasbourg depuis quinze mois n'a pas transformé l'essai, alors même que la vague bleue submergeait presque totalement l'est de la France. Dans la 1re circonscription, traditionnellement la plus conservatrice, Robert Grossmann et Fabienne Keller, sa suppléante, s'inclinent de 121 voix devant le député sortant, Armand Jung (PS), désormais unique parlementaire socialiste d'Alsace. Le camouflet est cruel pour ceux qui prétendaient à un grand chelem, et l'alerte chaude pour la droite strasbourgeoise. Car, dans la 2e circonscription (Strasbourg-Sud), le sortant, Marc Reymann (UMP), ne l'emporte que d'un cheveu (50,52 % contre 49,48 %) face à l'ancien maire (PS) de Strasbourg, Roland Ries.

Dimanche, les électeurs n'ont pas congédié la gauche. Ils ont certes confirmé le désamour, exprimé il y a un an, entre Catherine Trautmann et les Strasbourgeois. Mais