Marseille, de notre correspondant.
Ce n'est plus une vague, c'est la mer, et la grande bleue qui recouvre tout : la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) compte désormais 34 députés de droite sur 40. Partie à 16, la gauche se retrouve à 6, sur une toute petite île rose-rouge. Les optimistes diront que c'est mieux qu'avant 1997, quand la droite détenait 35 sièges. Cette fois-ci, trois départements font le grand chelem pour l'écurie chiraquienne : le Vaucluse, les Alpes-Maritimes et le Var, où les trois sortants socialistes se font éconduire. Seul Marseille conserve son statu quo, avec 3 députés de gauche (2 PS, 1 PCF) et 5 de droite.
Victime de ses divisions et du système électoral, l'extrême droite mange son chapeau. Présent au second tour dans 34 circonscriptions sur 40 en 1997, le FN n'était dans la lutte finale que pour 18 sièges et, au final, zéro élu. Enfin, en ces temps de parité, on compte... 5 élues sur 40, soit 12,5 % : peut (nettement) mieux faire. Question abstention, le compte est bon : on est allé jusqu'à 52 % dans la 3e des Alpes-Maritimes.
L'UMP a les crocs
L'entourage du patron local de la droite, Jean-Claude Gaudin (UMP), la joue modeste : «C'est une bonne cuvée, mais pas la plus exceptionnelle de l'histoire.» A Marseille, la droite a déjà eu un député de plus. Il n'empêche : le maire a réclamé, et obtenu, trois représentants de la région au gouvernement (Mattei, Muselier, Falco) pour, selon ses proches, «préparer dans de bonnes conditions les régionales et a