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Libération

Le groupe PS se prend la tête

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Hollande ne prend pas position dans la lutte pour la présidence du groupe.
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Début de tangage d'après-défaite chez les socialistes, parmi les députés comme au sein du parti : Laurent Fabius s'agace, Henri Emmanuelli s'énerve et François Hollande gagne du temps en avançant de six mois la date du prochain congrès du PS, désormais fixé au printemps 2003. D'ici là, les socialistes doivent vider dès ce matin la querelle de la présidence de leur groupe à l'Assemblée.

Laurent Fabius ne dévoilera son éventuelle candidature que devant les 140 députés PS réunis à 11 heures pour désigner leur nouveau patron. Mais l'ancien ministre des Finances a déjà fait part à ses amis de son courroux à l'endroit du premier secrétaire du PS. «On vient me chercher lorsqu'on est dans une situation délicate et on me refuse un poste de peur que j'en profite, ça suffit ! Tout le monde doit être utilisé», a-t-il expliqué hier midi lors d'un déjeuner de son courant. En sortant de table, l'un de ses fidèles, l'ancien ministre Claude Bartolone, a mis en garde François Hollande : «Laurent attend du premier secrétaire une prise de position qui montre qu'il assume la responsabilité de ses fonctions. A lui de savoir comment il veut positionner ses troupes et utiliser tous les talents.»

Non-choix. Le problème, c'est que Hollande s'est jusqu'ici contenté d'enregistrer les candidatures, sans en décourager aucune. Résultat, le président sortant, Jean-Marc Ayrault, fort d'un rapport de force plutôt favorable, est bien placé pour garder son poste. Il conserve d'ailleurs l'espoir que la peur d'une