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Libération

Loos et Wiltzer, ministres contre un magot

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L'UMP lorgne la cagnotte des partis qu'ils dirigent.
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Donnant donnant. Pierre-André Wiltzer et François Loos, ministres du gouvernement Raffarin, ne doivent pas leur nomination au hasard et ont été l'objet de tractations durant la campagne présidentielle. Les deux hommes ont une particularité commune : ils sont président de parti, les Adhérents directs (AD) de l'UDF pour Wiltzer, le Parti radical pour Loos. Des groupuscules, mais qui touchent chacun, après reversement d'une partie à leur maison mère, l'UDF, autour de 600 000 euros d'argent public par an depuis de nombreuses années.

Dot. Ce détail n'a pas échappé à l'Elysée et aux promoteurs de l'UMP qui sont en train de rassembler la majorité de la droite en un grand parti. Dans ses documents internes, l'UMP précise qu'elle reprendra les différents partis «avec leurs actifs et leur passif». Certains, comme DL, ne roulent pas sur l'or. D'autres ont de quoi se constituer une jolie dot.

Les radicaux n'ont pas grand-chose de côté mais sont propriétaires de leur siège, rue de Valois. En outre, Jérôme Monod, conseiller politique du Château, tenait à s'offrir le prestige du plus vieux parti de France. Pierre-André Wiltzer, lui, est assis sur une véritable cassette. Au fil des années, les AD ont amassé entre 4 et 6 millions d'euros, selon les sources.

Une cagnotte accumulée grâce à «la gestion rigoureuse de bon père de famille» du nouveau ministre de la Coopération et de la Francophonie, dixit l'un de ses proches. Les AD n'ont jamais eu de siège, ni de permanents, tout juste un petit secr