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Libération

Tiberi poursuivi pour harcèlement moral

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Son assistant parlementaire se dit sous-payé et insulté. Il porte plainte aux prud'hommes.
publié le 19 juin 2002 à 0h00

Jean Tiberi n'en a pas fini avec la justice. Cette fois, il ne s'agit pas de faux électeurs, ni de financement de marchés publics. Mais de harcèlement moral. Depuis deux semaines tout juste, la justice prud'homale est saisie par l'un de ses assistants parlementaires.

Franck Poitevin, 37 ans, célibataire, est «au service» de l'élu depuis le 23 octobre 2000. Traducteur de formation, il travaille auprès de l'ancien maire de Paris «par esprit militant». Salaire mensuel brut : 1 487 euros, en dessous de la moyenne des assistants parlementaires. Longtemps, il s'est tu, craignant représailles et brimades en tout genre. Désormais, parce qu'il «n'en [peut] plus», parce qu'il a dû avoir plusieurs arrêts maladie, il se dit «déterminé à aller jusqu'au bout». Son conseil, Me Annie Chaumeny, spécialiste en droit du travail, est certaine de se trouver devant un cas décrit à l'article L 122-49 du code du travail. Qui précise : «Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.»

Méthodiquement, Franck Poitevin fait l'inventaire du mauvais traitement qu'il aurait subi de la part de son employeur. D'abord, des conditions de travail anormales : des horaires élastiques et les plafonds de la permanence parlementaire qui s'effondrent. Saisie, l'inspection du tr