Menu
Libération

Le logement en mal d'occupant

Article réservé aux abonnés
Faute de titulaire, Gilles de Robien prend en charge le dossier.
publié le 20 juin 2002 à 0h01

Dans la longue liste des 38 membres du gouvernement Raffarin 2, aucun ministre délégué ou secrétaire d'Etat n'est spécifiquement en charge du logement. Il existe bien un ministère de tutelle aux prérogatives très larges (Equipement, Transport, Logement, Tourisme, Mer) dirigé par Gilles de Robien, mais personne ne le seconde sur les questions de l'habitat qui sont pourtant des préoccupations quotidiennes de «la France d'en bas».

Cette absence est une première : le portefeuille du Logement avait toujours un titulaire, ministre à part entière, comme Pierre-André Périssol dans le gouvernement Juppé, ou secrétaires d'Etat comme Louis Besson ou Marie-Noëlle Lienemann dans l'équipe Jospin.

Un moment pressenti pour leur succéder, Pierre Bédier n'a hérité que d'un curieux secrétariat d'Etat restreint aux Programmes immobiliers de la justice. Il aura en charge la construction de tribunaux, de prisons ou de structures d'accueil pour les mineurs délinquants, mais rien concernant le secteur de l'habitat.

Hausse généralisée. Pourtant il y a urgence. Le logement est en crise. Les prix flambent. Les jeunes ou les ménages aux revenus moyens éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver un toit. Et les problèmes ne se limitent pas à la seule région parisienne. De fortes hausses des prix sont observées à la vente comme à la location dans la plupart des grandes métropoles. La reprise économique de ces dernières années a stimulé la mobilité des familles qui ont déménagé pour s'agrandir ou chan