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Libération

Le MNR entre le rien et le plus grand-chose

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Réunion dimanche du parti d'extrême droite en chute libre.
publié le 22 juin 2002 à 0h02

Jean-Marie qui rit et Bruno K.O. Même si le Front national n'a décroché aucun siège à l'Assemblée nationale, son président savoure tout de même les résultats des législatives. Ces élections ont sonné la déroute du «félon» Mégret, le leader du Mouvement national républicain (MNR). Les 571 candidats mégrétistes ont totalisé à peine plus de 1 % des voix aux législatives. Seuls huit d'entre eux sont parvenus à dépasser la barre des 5 %. Une troisième gamelle électorale après les européennes et la présiden tielle. Une de trop pour bons nombres de cadres du mou vement tentés aujourd'hui de raccrocher les gants après avoir pointé toutes les erreurs commises par le chef de file du parti d'extrême droite.

Planche pourrie. Dans son fief de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône qui englobe deux villes gérées par le MNR, Vitrolles et Marignane, Bruno Mégret n'obtient que 18,58 % des suffrages contre 35 % en 1997. «Aujourd'hui le MNR, c'est un peu le radeau de la Méduse. Le navire a coulé. Il ne reste qu'une poignée de survivants sur une planche pourrie conduite par un capitaine pas à la hauteur et qui se demandent bien où ils vont pouvoir aborder», résume un des putschistes de 1998, à l'époque fidèle de Bruno Mégret. Les législatives ont fini de vider les caisses du MNR qui doit maintenant s'acquitter d'une ardoise «de 1,5 à 2 millions d'euros», estime Jean-Yves Le Gallou, délégué général du parti. Les troupes mégrétistes sortent sonnées de ces quatre tours d'élections. Philippe Ad