Avant de recevoir Ernest-Antoine Seillière, vendredi à Matignon, pour un «entretien de partenariat entre ceux qui produisent et ceux qui gouvernent», dixit le président du Medef, Jean-Pierre Raffarin a laissé entendre qu'il n'y aurait pas de «coup de pouce» au Smic au 1er juillet 2002. C'était dans l'air, après les déclarations de François Fillon, ministre des Affaires sociales (Libération de jeudi). C'est officiel maintenant. Raffarin a comme «priorité» l'harmonisation des différents niveaux du Smic avant le coup de pouce. «Pour le moment, je travaille sur l'ensemble des mesures qui vont plutôt dans l'allégement des charges», a déclaré le Premier ministre à Matignon, ajoutant qu'il travaillerait, «avec les partenaires sociaux» et «par le dialogue social», «à résoudre tous les problèmes qui sont posés». La revalorisation légale du Smic correspond à une hausse de 2,4 %. «Je crois que nous serons dans une perspective d'une augmentation légale du Smic. Pour le reste et pour l'avenir, je ne ferme aucune porte», a-t-il dit. Ce refus a suscité l'ironie de Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, pour qui le Premier ministre «aime tant la France d'en bas qu'il souhaite sans doute qu'elle reste tout en bas». «Il n'a fallu cette fois que cinq jours au président de la République et à son gouvernement pour oublier leurs promesses électorales.» Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a exprimé pour sa part «une réaction de colère» : «L'augmentation du Smic est
Matignon : pas de coup de pouce au Smic
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publié le 22 juin 2002 à 0h03
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