Une accalmie en forme de veillée d'armes, avant de nouvelles secousses en début de semaine prochaine. Après avoir déclenché une tempête au sein du PS en proposant le poste de porte-parole à Laurent Fabius, François Hollande passe le week-end dans sa circonscription de Corrèze. Et la plupart des éléphants socialistes ont rejoint leur terre d'élection pour y préparer les deux prochains rounds. Le premier se jouera mardi matin à 8 h 45, dans un hôtel restaurant de la rue Montalembert, à Paris, lors d'un nouveau conclave du noyau majoritaire constitué en novembre 2000 au congrès de Grenoble : François Hollande, Daniel Vaillant, Martine Aubry, Jean Glavany, Bertrand Delanoë et le courant «Socialisme et démocratie» du tandem Dominique Strauss-Kahn-Alain Richard.

Au menu de ce petit déjeuner : café, croissants et tambouille, à savoir encore et toujours la configuration de la nouvelle direction que le premier secrétaire présentera lors du conseil national du PS du 29 juin. «On a besoin de tout le monde», a répété vendredi l'ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, en plaidant pour une large direction qui aille de Laurent Fabius à Julien Dray. Un voeu pieux au vu de l'attitude des minorités, les amis d'Henri Emmanuelli et la Gauche socialiste (GS), déjà sur le départ.

«Les électeurs ne veulent plus de ce parti des éléphants, a assené vendredi l'une des animatrices de la GS, Laurence Rossignol. La crise est ouverte et cette crise peut prendre des formes plus ou moins accélérées,