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Libération

«La démission a la vertu de la clarté»

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Juillet 2001, Moscovici cherche la bonne tactique.
par
publié le 24 juin 2002 à 0h03

Extraits de la note du ministre délégué aux Affaires européennes, le 10 juillet 2001.

«Jamais un Premier ministre en exercice n'a emporté l'élection présidentielle. Le principal avantage de ce qu'une prise de distance apporterait, c'est, d'abord, une plus grande liberté. Liberté dans la gestion de l'agenda avec la possibilité, et la légitimité, d'un engagement total dans la campagne. Liberté dans la relation institutionnelle : il ne s'agirait pas ou plus d'un affrontement entre le Premier ministre et le président de la République en exercice. Liberté, dans l'évitement du risque d'une campagne polluée, sur le terrain, par les revendications adressées au Premier ministre ­ comme pendant les élections municipales ­ ou, à Paris, par le surgissement d'une crise aiguë à traiter ­ du type vache folle, tempête, inondations ou Erika. (...) Il me paraît impossible de fendre l'armure en remettant chaque jour la cotte de maille du Premier ministre.»

Quand ? «Le début de l'année 2002 est neutralisé : les Français seront bien davantage mobilisés par le passage à l'euro que par l'élection présidentielle. (...) Il ne reste (...) que deux solutions : avant et après. Avant aurait pour avantage de permettre une phase d'écoute libre, intégrale des Français. (...) Mais cela aurait pour inconvénient ­ très lourd ­ de donner l'impression de lâcher le gouvernail au moment où les turbulences approchent. (...) Après semble donc, au moins par défaut, la seule solution possible. Elle correspond bien au t