Menu
Libération

Balladur sabote le perchoir de Debré

Article réservé aux abonnés
publié le 25 juin 2002 à 0h04

Il ne fallait pas le chercher. Edouard Balladur se rebelle : il a décidé hier, de ne pas se soumettre à la primaire interne organisée par le groupe UMP pour choisir qui, de lui ou de Jean-Louis Debré, sera candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. Une décision qui a laissé sans voix son concurrent, donné favori dans les couloirs du Palais-Bourbon. Les deux hommes devraient donc s'affronter cet après-midi lors d'une séance publique aux côtés des candidats socialistes et communistes. Une lutte qui entache les débuts de l'UMP et dont l'issue reste incertaine.

Verrouillage. Edouard Balladur en avait gros sur la patate. Décidé de longue date à briguer l'hôtel de Lassay, l'aboutissement, considère-t-il, de sa vie politique, il a vécu la candidature de Jean-Louis Debré comme celle d'un «intrus». Il est d'autant plus fâché que ce dernier, un fidèle du chef de l'Etat, se présente comme le candidat de Jacques Chirac et de Jean-Pierre Raffarin. A peine candidat, au lendemain du premier tour des législatives, Jean-Louis Debré annonce la tenue de primaires. L'ancien Premier ministre enrage. Il sait qu'au sein des seuls UMP, il a peu de chances, verrouillage oblige. Mais il ne veut pas avoir l'air de compter sur les UDF de François Bayrou et, mercredi dernier, il se déclare prêt à se plier à la procédure qui sera adoptée par son parti. Jeudi, il discute avec Jacques Barrot, élu la veille à la tête du groupe chiraquien à l'Assemblée nationale. Il lui explique qu'il accepterait une