Entre Laurent Fabius et Martine Aubry, le coeur de François Hollande balance. «Le parti a besoin du concours de tous, sans prééminence mais sans exclusive», a rappelé le premier secrétaire du PS hier matin lors de la réunion du bureau national (BN). A deux jours du conseil national chargé de valider l'organigramme d'une nouvelle direction, il n'a cependant toujours pas trouvé le moyen de faire cohabiter l'ex-Premier ministre et la maire de Lille. A Fabius, il a promis le poste de porte-parole. Aubry, elle, le verrait bien «numéro 2» sans attribution. Et à condition que toutes les sensibilités du parti demeurent associées à la direction. Or, la Gauche socialiste et les amis d'Henri Emmanuelli menacent d'en partir si Fabius y entre. Aubry pourrait leur emboîter le pas. Devant ce casse-tête, Hollande pourrait repousser l'échéance. Hier, lors du BN, il a souhaité «renforcer le secrétariat national le moment venu». Mais pas forcément dès samedi. Le patron du PS a donc recentré l'ordre du jour du conseil national sur le «calendrier et les modalités» du congrès du printemps prochain. Il a annoncé la création, dès cet été, d'une «commission de préparation» composée de tous les courants et des premiers fédéraux. Elle sera chargée de synthétiser les travaux d'une série de rendez-vous : l'Université d'été, des forums départementaux à l'automne, puis une confrontation «avec les citoyens et les forces sociales» clôturée par une «rencontre nationale» fin 2002. De quoi changer des «négocia
Casse-tête à la tête du PS
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publié le 27 juin 2002 à 0h05
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