A l'Assemblée, on ne sait pas où mettre les députés de l'UMP. Ce problème immobilier a donné lieu, hier matin, lors de la première conférence des présidents de la XIIe législature, à une sévère explication. Jacques Barrot, président de l'UMP, cherche à loger ses 365 ouailles. Pour cela, il doit empiéter sur les bureaux anciennement attribués au PS et à l'UDF. Mais ni Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, ni son homologue de l'UDF, Hervé Morin, ne sont disposés à se laisser faire. Le contentieux devrait être tranché ce matin lors d'une rencontre entre l'administration de l'Assemblée et les secrétaires généraux des groupes.
Colbert et Victor-Hugo. L'UMP revendique l'usage de la salle Colbert. Cet hémicycle de 250 places échoit d'ordinaire au groupe majoritaire. Jusqu'au 18 juin, c'était le PS. Mais 365 députés ne peuvent s'asseoir dans une salle conçue pour 100 de moins. Pour les grands groupes, la salle Victor-Hugo est parfaite. Problème : elle se situe en sous-sol et est donc aveugle. Jacques Barrot voudrait, en fait, obtenir l'usage des deux salles. Victor-Hugo pour les séances plénières, Colbert pour les réunions de courants internes à l'UMP. Mais Jean-Marc Ayrault résiste. D'autant que les responsables de la nouvelle formation chiraquienne souhaitent également qu'une partie des 140 députés PS quittent leurs bureaux individuels pour «les combles ou à la cave», selon l'un d'entre eux. «Le nouveau président de l'Assemblée dit vouloir reconnaître les droits de l'o