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Libération

Raffarin s'attaque au deficit socialiste

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L'audit publié aujourd'hui prévoit un dérapage des finances publiques.
publié le 27 juin 2002 à 0h05

Opération vérité sur la situation financière de la France. Ce matin, le ministre de l'Economie, Francis Mer, et le ministre délégué au Budget, Alain Lambert, vont dévoiler les résultats de l'audit réclamé le 16 mai par un Jean-Pierre Raffarin tout juste installé à Matignon. L'exercice est un rituel. Chaque alternance politique s'accompagne d'un relevé précis des compteurs financiers, histoire pour les nouveaux venus d'exhumer les cadavres des placards. Ainsi de Lionel Jospin en 1997. Trois semaines après sa victoire, il avait demandé à deux membres de la Cour des comptes, Jacques Bonnet et Philippe Nasse, de passer au crible la gestion d'Alain Juppé. C'est aux deux mêmes conseillers que Jean-Pierre Raffarin a fait appel. Façon d'échapper aux soupçons de partialité.

Une précaution utile au regard des conclusions du rapport qui lui a été remis hier soir. Selon les deux auditeurs, les comptes cumulés de l'Etat, des collec tivités locales et des administrations de sécurité sociale se dégradent de manière préoccupante. Les déficits publics devraient ainsi représenter, fin 2002, entre 2,3 % du Produit intérieur brut (PIB), fourchette basse, et 2,6 % du PIB, fourchette haute. A en croire le rapport de la Cour des comptes sur l'exécution de la loi de finances 2001, également publié aujourd'hui, ces déficits publics étaient encore contenus, fin 2001, à 1,4 % du PIB. Autrement dit, entre décem bre 2001 et décembre 2002, la situation financière de la France devrait se détériorer de quel