On ouvre ou pas ? Sous des débats théologiques se dissimulent souvent des choix de première importance. Au Parti communiste, c'est la règle. Faut-il associer des non-adhérents au prochain congrès du PCF ou, au contraire, faut-il rester entre soi ? Telle était, en gros, la question posée hier aux dé légués réunis en conférence natio nale à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Question sous-jacente : le PCF doit-il rejoindre un «pôle de radicalité» encore à construire ou éviter d'être partie prenante d'un «cartel», selon le mot employé par Marie-George Buffet et Robert Hue ? C'est l'option du «réglons nos affaires en famille» que les communistes ont choisie. A l'issue d'un débat sans faux-fuyants, au cours duquel le réflexe identitaire des délégués des fédérations a pleinement joué.
Survie. Après la double baffe reçue à la présidentielle (3,37 % des voix) et aux lé gis latives (4,91 %), les communistes ne peuvent plus fonctionner comme auparavant. Menacés purement et simplement d'être rayés de la carte politique, ils recherchent les voies de la survie. Pour les refondateurs, le sursaut passe par l'ouverture aux communistes, encartés ou non, aux associatifs, militants antimondialisation, féministes, «sans» (papiers, logement, etc.), mouvements de chômeurs, voire aux adhérents de la LCR, des Verts, des membres de la Gauche socialiste du PS, bref, tout ce qui se retrouve dans une certaine «radicalité». La préparation du prochain congrès au printemps 2003 (c'est-à-dire à l'échéance norm