Accalmie en vue au PS. A deux jours du conseil national, qui se penchera demain sur une réorganisation de la direction, François Hollande a sans doute trouvé hier un moyen de faire avaler à ses camarades l'entrée de Laurent Fabius au secrétariat national. L'ancien ministre des Finances ne sera finalement pas porte-parole du PS, poste que conservera Vincent Peillon, mais simplement «numéro 2» du parti, sans attribution particulière. Une solution de compromis qui semble convenir à l'ensemble de la majorité. Et notamment à Martine Aubry qui l'avait même formulée, la première, la semaine dernière: «On est satisfait puisque nous en sommes à l'origine», se réjouit l'un de ses proches. Seule l'attitude des deux minorités, la Gauche socialiste et le courant «Démocratie-Egalité» d'Henri Emmanuelli, demeure inconnue. Au vu de la nouvelle situation, les deux pourraient cependant rester associées à la direction, au moins durant la phase préparatoire du congrès du printemps prochain.
Issue. Tout avait commencé, le mardi 18 juin, par une entrevue entre François Hollande et Laurent Fabius quelques minutes avant l'élection du président du groupe PS à l'Assemblée. En compensation du retrait de sa candidature, le premier secrétaire du PS lui avait proposé le poste de porte-parole du parti. Une suggestion qui avait déclenché un tollé parmi les dirigeants socialistes. Nombre d'entre eux ont reproché à François Hollande d'avoir négocié un «accord de couloir» tandis que d'autres, comme Henri Emman