Tout ça pour ça. Dix jours de tempête, suscitée par l'éventuelle promotion de Laurent Fabius au poste de porte-parole, pour accoucher d'une direction rassemblée. Le conseil national du PS, réuni samedi à la Cité des sciences, à Paris, devrait valider le nouvel organigramme présenté par François Hollande. Laurent Fabius y est doté du titre de «numéro deux», seuls deux autres anciens ministres, Dominique Strauss-Kahn et Daniel Vaillant, faisant leur entrée au secrétariat national. Quelques nouvelles têtes compléteront la direction : plusieurs proches de Lionel Jospin, comme le député-maire d'Evry, Manuel Valls, ou le premier fédéral de Haute-Garonne, Kader Arif, et quelques femmes. Comme Martine Aubry, l'animateur de la Gauche socialiste, Julien Dray, y demeurera. Les amis d'Henri Emmanuelli devaient décider de leur attitude dans la soirée de vendredi. Décidé à se doter de son propre courant pour affronter les coups de vent futurs sans être ballotté comme il l'a été depuis deux semaines, François Hollande ouvre le débat dans Libération. Interview.
Deux semaines de crise pour intégrer Laurent Fabius : le PS renoue avec ses démons d'antan ?
Mon devoir c'est de conduire un débat sur les causes de notre défaite, sur l'identité de la gauche et sur le rôle et les pratiques du PS, en ayant le souci d'aller jusqu'au bout de la parole militante. Ma deuxième priorité est de rassembler toutes les compétences pour mener notre opposition au pouvoir sans partage de la droite. Qu'il y ait des