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Libération

Le minimum syndical de Francis Mer

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Le ministre de l'Economie n'a rien dit de son projet aux organisations de Bercy.
publié le 2 juillet 2002 à 0h16

Francis Mer est un élève appliqué. Matignon ne jurant que par le «dialogue social», le ministre de l'Economie se fait un devoir de recevoir en entretien particulier les quatre principaux syndicats de Bercy, à savoir le Snui-FDSU, la CGT, FO et la CFDT. Des consultations qui, de l'avis des intéressés, ont vite tourné au dialogue de sourds.

«Francis Mer est resté très elliptique sur ses intentions, affirme Christian Boulais, représentant du Snui. A l'évidence, les rencontres bilatérales tiennent pour lui de l'exercice imposé. Ce n'était pas le sentiment que donnait son prédécesseur Laurent Fabius.» C'est que Francis Mer n'entend pas dévoiler ses batteries prématurément. «La seule chose qui ressort clairement, c'est qu'il a l'intention de serrer les boulons», poursuit Christian Boulais. A commencer par les boulons fiscaux. La baisse de 5 % de l'impôt sur le revenu qui sera entérinée dans le collectif budgétaire de juillet devrait ainsi rester isolée. «Le projet de loi de finances pour 2003 n'intégrera ni la retenue à la source de l'impôt sur le revenu, ni la suppression de la redevance», indique Jacky Lesueur, représentant de FO Finances, reçu hier par Francis Mer.

«Rentabilité». Même flou artistique concernant la réforme de Bercy. «Nous avons tout juste réussi à lui faire dire que l'administration fiscale unique, à savoir la fusion de la Direction générale des impôts et celle de la comptabilité publique, n'est pas d'actualité, explique Jacky Lesueur. Néanmoins, nous restons vigi