A bord du «Charles-de-Gaulle»
envoyé spécial
Le porte-avions Charles-de-Gaulle est rentré hier soir à Toulon, où, «dès que possible», il devrait avoir un petit frère. C'est ce qu'a promis le président de la République, venu à bord pour accueillir les marins de retour de l'océan Indien. «Notre groupe aéronaval est un outil militaire unique en Europe. Nous devons prendre les moyens d'assurer dès que possible sa permanence», a expliqué Jacques Chirac.
Effort. Véritable serpent de mer de la Marine nationale depuis deux décennies, le deuxième porte-avions pourrait donc être inscrit dans la future loi de programmation militaire. Elle doit «traduire un effort indispensable de redressement de nos capacités de défense [...] dès le budget 2003», a précisé le chef de l'Etat. Le deuxième porte-avions avait été retoqué en juillet 2001 lors de l'élaboration par Jacques Chirac et Lionel Jospin du projet de loi de programmation (2003-2008), aujourd'hui oublié. Le Président a promis une hausse d'environ un milliard d'euros par an des crédits militaires, qui s'élèvent à 28 milliards. Reste à trouver l'argent, entre diminution des impôts et contraintes européennes. A elle seule, la baisse de la TVA sur la restauration représente chaque année l'équivalent d'un porte-avions nucléaire...
Après sept mois de mer dans le cadre des opérations contre l'Afghanistan, les marins sont ravis de leur mission. Les tracas du début sont oubliés. «Tout a marché comme une horloge», se réjouit l'amiral Louis de Conte