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Libération

Les fonctionnaires, victimes de la quadrature budgétaire

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Au Conseil des ministres ce matin, un collectif écartelé entre déficit et promesses électorales.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

Place aux travaux pratiques. Ce matin, le ministre de l'Economie Francis Mer et le ministre délégué au Budget Alain Lambert vont présenter à leurs collègues du gouvernement le collectif budgétaire qui sera soumis aux députés les 18 et 19 juillet. L'occasion de faire d'une pierre deux coups : solder la gestion socialiste tout en honorant la promesse chiraquienne de baisser de 5 % l'impôt sur le revenu dès cette année. Le projet de loi de finances rectificative pour 2002 reflète ainsi à la fois la détérioration des finances de l'Etat, révélée par l'audit remis fin juin à Matignon, et le coût du cadeau fiscal à destination des contribuables les plus aisés. Conséquence : le déficit budgétaire se creuse de 15 milliards d'euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2002, votée l'automne dernier. De quoi porter le trou financier aux environs de 45 milliards d'euros.

Fourmi. En affichant un chif fre aussi pessimiste pour 2002, le gouvernement se donne des mar ges pour élaborer le budget 2003 tout en affichant une rigueur de bon aloi pour Bruxelles. Ainsi, la lettre de cadrage que Matignon a envoyé samedi aux différents ministères fixe à 0,2 % (hors inflation) la progression des dépen ses de l'Etat. De quoi forger une réputation de fourmi au gouvernement. Toutefois, si l'on prend comme référence pour apprécier la hausse non plus le collectif présenté ce matin, mais la loi de finances votée l'automne passé, la hausse des dépenses de l'Etat est cette fois supérieure à 1 %...

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