Pataquès autour d'une baisse d'impôt. Depuis deux jours, la rumeur, amplifiée par plusieurs médias, galope : le gouvernement aurait l'intention de baisser de nouveau l'impôt sur le revenu de 5 % dans le cadre du budget 2003. Dépassé, le ministère de l'Economie rame pour venir à bout de ce canard. Hier, à l'occasion de la présentation du collectif budgétaire, Francis Mer a tapé du point sur la table : «Aucune décision n'a encore été prise concernant une nouvelle baisse de l'impôt sur le revenu en 2003», a insisté le ministre de l'Economie. De son côté, son ministre délégué au Budget a précisé que la baisse de 5 % de l'IR intégrée dans le collectif serait «reconduite». Ces deux déclarations n'ont rien de contradictoire : Bercy confirme seulement qu'à revenu constant, les contribuables n'auront pas la désagréable surprise de voir en 2003 leur impôt remonter. Cela aurait été le cas en l'absence d'une pérennisation de l'actuelle baisse de 5 %, qui pourrait, par exemple, se concrétiser par une baisse des taux du barème de l'impôt sur le revenu. Cette précision frise l'évidence : on voit mal un gouvernement reprendre dans un budget le cadeau fiscal accordé l'année précédente. Toutefois, le dire, c'est semer le trouble. Alain Lambert ne l'a pas mesuré : mardi matin, le ministre du Budget a évoqué devant plusieurs journalistes cette reconduction en 2003 de la baisse de 5 % de l'impôt sur le revenu. Certains d'entre eux avaient conclu un peu hâtivement qu'il y aurait une baisse supplé