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Libération

Licenciements: le brutal face au social

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Francis Mer et François Fillon s'accrochent sur le sujet.
publié le 12 juillet 2002 à 0h23

Gros désaccord ou petite embrouille ? Un premier clash a eu lieu, hier, entre deux ministres lors de la traditionnelle réunion hebdomadaire du séminaire gouvernemental. Francis Mer, ministre de l'Economie et des Finances, et François Fillon, ministre des Affaires sociales, se sont accrochés sur le thème des licenciements.

Jean-Pierre Raffarin commence, comme d'habitude, la séance par une intervention d'une demi-heure sur son discours de politique générale de la semaine dernière. Il liste toutes les promesses effectuées et fait un point sur l'avancement des dossiers et le calendrier. Il demande à ses ministres de «consacrer tout le temps nécessaire à convaincre» les partenaires européens de la France que leurs «engagements électoraux» sont «parfaitement cohérents» avec leurs «engagements européens».

Plans sociaux. Après avoir fait son topo et écouté plusieurs interventions relatives à l'Europe, le Premier ministre passe ensuite la parole à François Fillon. Le ministre des Affaires sociales fait part de sa crainte de voir une rentrée chargée en plans sociaux. «Il nous faut avoir une communication cohérente sur le sujet et ne pas oublier notre fibre sociale», déclare-t-il. Il souhaite la nomination d'un «monsieur Licenciements» qui serait chargé de rencontrer les personnes ayant perdu leur emploi. «Il pourrait être rattaché à mon ministère», ajoute-t-il.

Fureur froide de Francis Mer, ancien patron d'Arcelor qui lui jette d'un ton cassant : «Je ne comprends pas de quoi vous parlez.