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Quand Raffarin fait son Jospin

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Il a repris plusieurs initiatives de son prédécesseur.
publié le 12 juillet 2002 à 0h23

Jacques Chirac a eu cinq ans pour observer le gouvernement de Lionel Jospin. Et s'en inspirer. Avec Jean-Pierre Raffarin, il a fait le tri parmi les trouvailles de l'ancien Premier ministre socialiste et en a gardé plus d'une. Comme celle des séminaires gouvernementaux, ces réunions où les ministres se retrouvent pour discuter de l'avancement des dossiers. Tant qu'à faire, Raffarin a choisi le même jour, le jeudi. Sous la gauche, les séminaires avaient lieu une fois tous les quinze jours ; Raffarin a voulu faire mieux en les organisant toutes les semaines. Il s'est ravisé depuis, et a l'intention de revenir au rythme socialiste à la rentrée. «Les bonnes idées n'appartiennent à personne», explique son entourage.

Cette technique de l'emprunt a un autre avantage : donner une image ouverte et non sectaire. Hier, l'ancien président de la région Poitou-Charentes a aussi réuni le conseil d'analyse économique mis en place par son prédécesseur. Avec son audit, il a également pris soin de s'inscrire dans la continuité de la gauche, poussant le mimétisme jusqu'à demander aux rédacteurs de celui de 1997 de s'atteler à la livraison 2002. Un détail, mais qui prend place dans toute une série de copiages.

Côté symbole, Jacques Chirac avait fait d'entrée savoir à son Premier ministre qu'il tenait à maintenir la règle du non-cumul des mandats pour les membres du gouvernement. Raffarin a dû s'y plier. La jurisprudence Bérégovoy-Balladur, qui veut qu'un ministre mis en examen quitte le gouverneme