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Libération

Chassé-croisé dans les coulisses de l'Elysée

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Chirac place ses conseillers partout pour étendre son influence.
publié le 13 juillet 2002 à 0h24

Chirac, c'est Spiderman. Le Président a tissé une toile d'araignée à l'intérieur de la machinerie de l'Etat. Il a recyclé nombre de ses conseillers du septennat passé pour mieux contrôler le quinquennat qui s'amorce. Une ambition arachnéenne héritée de son prédécesseur. Après 1988, Mitterrand aussi avait promu les Guigou, Bianco et autres Glavany qui avaient fait leurs classes à l'Elysée au cours de son premier mandat. Les hommes et les femmes de l'élu du 5 mai sont désormais partout. A Matignon et dans les ministères. A l'Assemblée comme au Sénat. Cette volonté d'étendre l'influence présidentielle a eu un inconvénient : il a fallu leur trouver des remplaçants et réorganiser le Château.

Epier. Les Villepin, Girardin et Lamour ont quitté «la pépinière» élyséenne pour devenir ministres, respectivement des Affaires étrangères, de l'Outre-Mer et des Sports. Auparavant, ils avaient appris et servi. Désormais, ils épient. «Des vraies taupes de Chirac, affirme un parlementaire UMP. Ils voient tout, disent tout, rapportent tout.» Même chose pour Jean-François Cirelli. L'ex-conseiller économique du Président est devenu le numéro deux de Matignon. Directeur adjoint du cabinet du Premier ministre, il a la haute main sur les choix budgétaires et économiques du gouvernement. «C'est lui qui rappellera à Raffarin les promesses de baisse d'impôts de Chirac», s'amuse un de ses anciens collègues de l'Elysée.

A l'Assemblée, le chef de l'Etat peut compter sur son nouveau président, Jean-Louis Deb