C'est le premier plat de résistance de la nouvelle législature ; il devrait combler les appétits sécuritaires qui ont crié famine durant la campagne électorale. Le projet de loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure (Lopsi) est examiné aujourd'hui et demain à l'Assemblée nationale. Avec la création de 13 500 emplois dans la police et la gendarmerie et une enveloppe de 5,6 milliards d'euros sur la période 2003-2007, il y a de quoi satisfaire les plus voraces des syndicats de police.
Comme lancement du débat parlementaire, il y a eu, mercredi dernier, l'intervention du ministre de l'Intérieur devant les commissions des lois, des finances et de la Défense. Les députés de la majorité ont bu du petit-lait en écoutant Nicolas Sarkozy présenter la nouvelle «architecture institutionnelle» de la sécurité intérieure. Gendarmes et policiers sont ainsi appelés à travailler «d'une façon plus rationnelle et plus équilibrée» dans le cadre d'un redéploiement de leurs effectifs au sein des zones de sécurité publique. Les 30 000 CRS et gendarmes mobiles vont être mis au «service de la sécurité quotidienne» dans leur région d'implantation. Le ministre a également insisté sur la création de vingt-huit groupes d'intervention régionaux (GIR) qui associent policiers, gendarmes, douaniers, inspecteurs des impôts et agents de la consommation, de la concurrence et des fraudes afin de lutter contre «la délinquance violente, l'économie souterraine, en particulier dans les zones se