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Libération

Repartir après la grande claque

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A Tours ou en Seine-Saint-Denis, ils s'interrogent et tentent de comprendre comment «l'impossible est arrivé».
publié le 17 juillet 2002 à 0h25

«Le matin, au moins une fois par semaine, quand je me regarde dans la glace, je me dis : comment en est-on arrivé là ? Je me dis : ce n'est pas possible. Eh bien si, c'est possible.» Cécile est militante au Parti socialiste, à Tours, où elle est conseillère municipale. Elle parle évidemment de la défaite de la gauche. A la présidentielle. Aux législatives. Cet état d'âme, elle le livre début juillet devant une trentaine de militants, lors d'une réunion de la section de Tours-Sud. La première depuis le 16 juin, date du second tour des législatives qui a bouclé la déroute de la gauche, entamée le 21 avril quand Le Pen est arrivé devant Lionel Jospin. Des états d'âme, des avis aussi sur le bilan des cinq ans de gouvernement, sur les raisons de la défaite, sur la manière de reconstruire la gauche ou sur le gouvernement Raffarin, Marc, François, Marie-Pierre et les autres, militants socialistes, communistes ou verts, en ont tous. Après la grande claque et avant d'attaquer vraiment, à la rentrée, leur cure d'opposition, retour sur un impensable devenu «possible» avec des militants d'Indre-et-Loire et de Seine-Saint-Denis.

Ampleur. «Quand on ne pense pas s'être trompé, c'est difficile de comprendre ce qui se passe.» Effectivement. Pour Marie-Pierre Cuvier, 38 ans, au PCF depuis 1997, la tâche est rude. Il faut laisser filer pendant une heure la rhétorique militante bien huilée pour qu'enfin perce «un peu d'inquiétude». Mais pas tant que ça, finalement. Ce n'est d'ailleurs pas son p