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Libération

Montebourg, un éléphanteau au PS

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Il présentera une motion au congrès pour secouer les «poids lourds».
publié le 18 juillet 2002 à 0h26

Arnaud Montebourg ouvre la chasse aux éléphants. Le turbulent député socialiste de Saône-et-Loire présentera une motion lors du prochain congrès du PS, qui devrait se tenir à Dijon à la mi-mai 2003. Avec un objectif de taille : «Briser le silence» imposé par la rue de Solférino. Car il a de sérieuses craintes quant à la teneur du débat interne au PS dont le coup d'envoi sera donné, fin août, par l'Université d'été de La Rochelle.

Le replâtrage de la direction opéré à la hâte par François Hollande, et illustré par l'intégration de Laurent Fabius au secrétariat national, lui fait redouter une grand-messe qui se résumerait «à la fois à un rituel et à un simulacre», dixit l'ancien secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, Christian Paul. La première réunion, mardi soir, du comité de préparation du congrès ne l'a pas rassuré : le conclave a affiché le souci de donner «la parole aux citoyens et aux militants»... pour conclure à la nécessité de reporter le congrès de la fin mars à la mi-mai, «au risque d'enliser le débat», selon l'expression du premier fédéral du Nord, Marc Dolez.

Base. Des indices qui inclinent Arnaud Montebourg au pessimisme : «Certains ont dans l'idée de limiter la refondation au partage des postes entre les prétendants au trône national», c'est-à-dire de tout soumettre à la désignation du prochain candidat socialiste à la présidentielle. Contre «les chefs des appareils» qui «veulent empêcher l'émergence d'une analyse de fond», Montebourg en appelle donc à la base