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Libération

Raffarin vend sa décentralisation en Lorraine

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La réforme de la Constitution abordée à l'automne.
publié le 18 juillet 2002 à 0h26

Nancy, Metz envoyée spéciale

Jacques Chirac n'en a quasiment pas dit un mot pendant son intervention télévisée du 14 Juillet, mais Jean-Pierre Raffarin s'accroche : la décentralisation, c'est son dada. En consacrant, hier, un déplacement à ce thème, il a tenu à montrer qu'il est déterminé à conduire une nouvelle étape historique en la matière. Selon son entourage, le Premier ministre n'a pas pris ombrage du silence du chef de l'Etat. «Il laisse à Raffarin le soin de parler de son dossier, c'est très bien», assure un de ses proches qui jure que les deux têtes de l'exécutif sont absolument raccords sur le sujet.

Cobaye. Avant de se rendre en fin de semaine prochaine au Puy-du-Fou (Vendée) chez Philippe de Villiers, c'est en Lorraine, dans la région présidée par Gérard Longuet, que le chef du gouvernement a démarré sa tournée décentralisation. L'ancien ministre de l'Industrie a pris la tête la semaine dernière de l'Association des régions de France, que Raffarin a présidée jusqu'en février, et la Lorraine s'est dit prête à servir de cobaye pour les réformes à venir. Elle souhaite pouvoir gérer la formation des chômeurs et la maîtrise d'ouvrage des routes. Autant d'initiatives encouragées par Matignon.

Flanqué de Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, de Jean-Paul Delevoye, en charge de la Fonction publique et de l'Aménagement du territoire, et de Christian Poncelet, président du Sénat, il a fixé le cadre de son projet. «La France ne marche pas bien, a-t-il décla