Fin de partie à Démocratie libérale (DL), et tentative de survie à l'UDF. Fondé il y a cinq ans par Alain Madelin, DL est en train de vivre ses dernières semaines avant de se fondre dans l'UMP, le grand parti de droite voulu par Jacques Chirac. L'UDF, elle, tente de garder son espace politique au prix d'une coûteuse restructuration.
L'enterrement officiel de DL doit avoir lieu dans deux mois. «C'est un déchirement», confie une proche collaboratrice de Madelin. Les députés libéraux ne s'étaient pourtant pas faits priés pour rejoindre l'UMP avant même les législatives. Résultat de cette fuite des cadres : DL, qui comptait 43 représentants à l'Assemblée nationale, n'a plus un seul élu sous sa seule étiquette au Palais-Bourbon. Et ses finances, bien sûr, s'en ressentent. D'autant que le candidat Madelin n'a pas atteint les 5 % à l'élection présidentielle. Il ne pourra donc pas bénéficier du remboursement de ses frais de campagne.
Les 23 salariés employés jusque-là par DL viennent donc d'être licenciés avec, pour certains d'entre eux, la promesse d'intégrer l'état-major de l'UMP à la rentrée. Le siège, situé dans le VIIe arrondissement de Paris, à deux pas de l'Assemblée, sera vidé avant la fin de l'été. Et le patron des lieux, Alain Madelin, est déjà parti en vacances «très loin à l'étranger», précise un ami. Comme pour signifier que l'éternel chantre du libéralisme, qui a difficilement conservé son siège de député d'Ille-et-Vilaine (50,62 %) après un échec à l'élection présidenti