Comme un coup de semonce. La commission des finances de l'Assemblée nationale avait adopté mardi un amendement au collectif budgétaire visant à exclure «de l'aide publique au financement des partis politiques», dès janvier 2003, «les partis ayant obtenu moins de 1 % des suffrages exprimés», lors des élections législatives. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le ministre délégué au Budget, Alain Lambert, a finalement décidé de retirer cette disposition au motif que le projet de loi de finances rectificative n'était «pas le plus approprié pour légiférer sur ce point». Les petites formations ont poussé un ouf de soulagement. Menacé au premier chef, Philippe de Villiers, le patron du Mouvement pour la France (MPF), qui n'avait obtenu que 0,79 % le 9 juin, avait dénoncé une «agression intolérable». Rassuré, il a salué, vendredi, la «loyauté et la sagesse» du gouvernement qui lui permet de sauver une manne de 337 000 euros par an. Il aurait cependant tort de se réjouir trop vite. Car, dans l'entourage du député UMP, Gilles Carrez, rapporteur de la commission des finances, on avouait que l'amendement n'avait été déposé que «pour prendre date».
Etiquettes loufoques. L'intention première du président de la commission des finances, Pierre Méhaignerie (UMP), était de faire des économies : «Les contribuables n'ont pas à financer des sectes ou des mouvements commerciaux qui ridiculisent la démocratie française», explique-t-il. La loi du 11 mars 1988 prévoit en effet que chaque formation pré