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Libération

La musique n'adoucit pas le maire

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Le chanteur hurle «Chirac enculé». L'édile UMP le boute hors de la scène.
publié le 24 juillet 2002 à 0h29

Un crime de lèse-majesté. En hurlant «Chirac enculé» à la foule venue assister au festival de la cité balnéaire de Six-Fours-les-Plages (Var), le chanteur du groupe de rock Mass Hysteria a blasphé mé. Il a surtout déclenché, lundi soir, les foudres du député-maire UMP des lieux, Jean-Sébastien Vialatte, qui ne supporte pas qu'on insulte le président de la République. Et il l'a fait savoir à sa manière en projetant violemment le chanteur hors de la scène. Un accès de fureur d'autant plus spontané que l'artiste avait conclu sa tirade injurieuse d'un tout aussi sonore «le maire enculé !».

L'édile de Six-Fours-les-Plages a ensuite fait couper le courant pour interrompre le spectacle. «On avait dépassé les limites de l'acceptable», a-t-il déclaré à l'AFP. L'élu raconte l'épisode d'une façon innocente : «Je suis monté sur scène, il y a eu une bousculade et quelqu'un est tombé. On m'a dit après que c'était le chanteur...»

«Indu metal». Mouss, l'intéressé, a une tout autre version des faits. Le leader de ce groupe, qui se revendique d'un genre plutôt musclé baptisé «indu metal», accuse l'élu d'avoir voulu censurer son concert : «Le courant a été coupé puis rétabli. J'ai alors pris à témoin de cette censure le public très jeune et très chaud, qui criait "le maire enculé". Il a surgi sur moi et m'a poussé de plus de deux mètres de haut de la scène.» Reste un autre mystère : le chanteur a-t-il aussi crié «Bernadette enculée » ? Pas du tout, assure Mouss qui connaît ses textes : «Dans la