Jean-Pierre Raffarin vient de faire une découverte : la «France d'en bas» a mal au portefeuille. Le Premier ministre se soucie dorénavant des «ménages fragiles». Jusqu'à présent, il s'était surtout préoccupé des «ménages aisés», en leur accordant une baisse de 5 % de l'impôt sur le revenu. Preuve supplémentaire que les pauvres le souciaient moins, le chef du gouvernement est même allé jusqu'à refuser de leur accorder un coup de pouce du Smic. Il semble faire machine arrière. Jean-Pierre Raffarin s'interroge sur une revalorisation du pouvoir d'achat des familles les plus modestes. Selon Jacques Barrot, président du groupe UMP, le principe est acquis : «Le Premier ministre a bien l'intention de le faire à l'automne.» Mais il cherche encore le mécanisme pour y parvenir. Dans l'entourage de Jean-Pierre Raffarin, on assure vouloir «agir sans le poids d'un dogme, avec pragmatisme. Pour le moment, on est à l'écoute des différentes propositions».
Faire passer la pilule. Pierre Méhaignerie a son idée sur le sujet. Le président UMP de la commission des finan ces de l'Assemblée souhaite «une réhabilitation du travail. Pour cela, une baisse de l'impôt sur le revenu était nécessaire. Il faut maintenant envisager une amélioration du salaire direct, en baissant les charges sociales salariales». Pour le député d'Ille-et-Vilaine auteur d'une proposition de loi sur le sujet vieille de deux ans , c'est «une question de justice» mais aussi «un enjeu électoral». Car, selon lui, «on ne pourra m