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Libération

Amnistie: pas de porte de sortie pour Bové

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L'amendement concernant les agriculteurs a été repoussé par le Sénat.
publié le 25 juillet 2002 à 0h29

La gauche sénatoriale au secours de José Bové. L'opposition a mené des offensives répétées, mardi soir puis hier, pour tenter d'amnistier le leader de la Confédération paysanne. Le groupe communiste et les sénateurs Gérard Delfau (PRG) et Marie-Christine Blandin (Vert-PS) ont déposé en ce sens une série d'amen dements au projet de loi d'amnistie pour y inclure les «agriculteurs» et les «exploitants agricoles» dont les délits ont été «commis à l'occasion d'activité syndicale». En vain. Et le texte a été adopté, hier, en première lecture, par le Sénat qui a exclu de son champ d'application une dizaine d'infractions de plus par rapport à la version approuvée par l'Assemblée la semaine dernière : détention illégale d'armes, commerce de chiens dangereux, etc.

Mardi soir, c'est le sénateur Guy Fischer (PCF) qui avait lancé l'assaut pro-Bové : «Tout est prévu pour exclure de l'amnistie les actions de la Confédération paysanne et de José Bové !» Le pourfendeur de la mal-bouffe, incarcéré depuis plus d'un mois à Villeneuve-lès-Maguelonne (Hérault), a dès lors occupé le centre des débats. Un autre élu communiste, Gérard Le Cam, a justifié ses actes : «Les incidents de Millau ne relevaient pas du banditisme, mais de la lutte contre l'importation de viande bovine nord-américaine aux hormones. Un gouvernement soucieux de la santé de la population de son pays ne devrait pas sanctionner une telle lutte, mais plutôt l'encourager !» De quoi exaspérer la droite : «Assez de ce star-system, le c