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Libération

Strasbourg : la crise autoritaire du tandem Grossmann-Keller

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Même leur majorité les accuse de gérer la ville seuls.
publié le 25 juillet 2002 à 0h29

Strasbourg, de notre correspondante.

La maire de Strasbourg, Fabienne Keller (UMP-UDF), et le président de la communauté urbaine (CUS), Robert Grossmann (UMP-RPR), sont à la peine. En mars 2001, leur tandem l'avait pourtant largement emporté sur la socialiste Catherine Trautmann, affaiblie par les divisions de son camp et balayée par les assauts sécuritaires de ses adversaires. Quinze mois plus tard, les nouveaux dirigeants strasbourgeois accumulent les difficultés. Défaite aux législatives, remous au sein de l'équipe municipale, scepticisme d'une partie de la majorité et importante rotation des cadres de l'administration témoignent d'une mise en route laborieuse. Pour le plus grand bonheur de la gauche qui n'en demandait pas tant.

Crédibilité. Le premier signal sérieux a été donné avec la défaite de Robert Grossmann aux législatives dans la première circonscription de Strasbourg. Depuis l'élection présidentielle, l'ancien secteur de Catherine Trautmann était jugé acquis par la droite. Au point que le tandem avait choisi d'y jouer entièrement sa crédibilité avec Grossmann en candidat titulaire et Keller en suppléante. Finalement, le socialiste Armand Jung a réussi à conserver son siège, une performance rarissime dans l'Hexagone, où peu de sortants PS sont parvenus à résister à la vague bleue dans une ville de droite.

Les ennuis ne se sont pas arrêtés là : début juillet, l'adjointe chargée de l'aide sociale et de la santé, Ludmilla Hug-Kalinkova, a renoncé à l'ensemble de ses dé